Que disent les naturopathes du cancer ?

la naturopathie

Dans le courrier des lecteurs d'Anticancer, la naturopathie apparaît souvent. Nous avons voulu interroger Robert Masson, l'un des représentants de cette philosophie, qui se donne le but "d'apporter à l'être humain le plus haut degré de santé possible en lui apprenant à gérer correctement ses habitudes de vie". Vous découvrirez dans les réponses qu'il livre ici des recommandations cohérentes avec certains enseignements récents de la recherche scientifique sur les aliments.

Anticancer.fr : Que peut la naturopathie en cas de cancer ?

Robert Masson : La naturopathie ne traite pas le cancer. Lorsque le cancer se déclare la naturopathie peut aider à une meilleure tolérance des traitements de chimiothérapie en empêchant la chute des plaquettes, des globules blancs ou des globules rouges.

Anticancer.fr : Quelles sont les causes majeures d'apparition du cancer d'après vous ?

Robert Masson : Le mécanisme général du cancer suit, d'après moi, toujours le même mécanisme. De façon générale, tout ce qui accélère la destruction des cellules et le renouvellement cellulaire à marche forcée va favoriser la mutation cellulaire et donc la cancérisation. Dans le passé, on utilisait des chevaux pour labourer. A l'endroit du frottement du harnais se produisaient des lésions répétitives qui finissaient par cancériser.

Anticancer.fr : Quel rôle jouent pour vous les polluants chimiques que nous absorbons jour après jour ? Robert Masson : Les pesticides, les fongicides, les hormones données aux animaux d'élevage aggravent la situation. Un adulte absorbe en moyenne 5 à 7 grammes d'additifs alimentaires par jour. Il faut environ 50 litres de produits chimiques divers pour faire 1 litre d'arôme de fraise, pour exemple. La présence de toute cette chimie dans l'alimentation va solliciter à outrance les organes chargés de leur élimination, notamment du foie et favoriser ainsi la cancérisation des organes impliqués. Une autre source favorisant la division cellulaire sont les aliments difficiles à digérer ou en trop grande quantité. Dans les deux cas, les digestion se fait moins bien et il y a une augmentation de la masse des résidus de l'alimentation, ce qui accroît la production de toxines intestinales.

Anticancer.fr : Dans le cas du cancer du sein et de la prostate, quels sont les facteurs déterminants ?

Robert Masson : Dans le cas des cancers hormono-dépendants, seins, ovaires, utérus, prostate,  c'est la trop grande présence d'hormones ou de stimulants « hormones-like »  qui va activer le renouvellement cellulaire. Ces apports d'hormones sont catastrophiques : la pilule contraceptive, les traitements hormonaux substitutifs ou dans certains cas les inducteurs d'ovulations qui multiplient tout de même le risque de déclencher un cancer par vingt-huit. Il faut également signaler le cas du lait qui, s'il est nécessaire à l'enfant car il est riche en activateurs de croissance, à l'âge adulte est parfaitement nuisible. Les animaux d'élevage reçoivent des cocktails d'hormones ou d'antibiotiques dont l'animal se débarrasse comme il peut...dans le lait. On retrouve notamment dans le lait la somatotropine bovine recombinante qui est un puissant activateur de la division cellulaire.

Anticancer.fr : Quelles sont les règles préventives que vous conseillez ?

Robert Masson : Il y a quelques règles préventives élémentaires à respecter afin de limiter les risques. Tout d'abord, la frugalité alimentaire pour ne pas surcharger le fonctionnement des organes et donc accélérer la division cellulaire. Trop de protéines vont affaiblir les reins, trop de glucides le pancréas, trop de lipides, le foie. L'alimentation doit également être parfaitement équilibrée. Tout déséquilibre va entraîner un phénomène de grignotage. Enfin, la nourriture doit être le plus « bio » possible. On évite ainsi l'apport de produits chimiques. Et enfin, je conseille de limiter l'apport des produits laitiers. Frugalité, équilibre et digestibilité sont les clés de la prévention du cancer.

Robert Masson est l'auteur de plusieurs livres sur la naturopathie. Il a reçu des milliers de personnes dans son cabinet et donné des enseignements à la faculté de médecine de Paris XIII.